Si Essomericq avait pu revenir en personne dans sa baie de Babitonga, il n’aurait pas été mieux accueilli que je ne l’ai été ce samedi.
C’est comme si je représentais le fils prodigue.
Un comité d’accueil m’attendait dès l’aéroport de Joinville : Alessandra, professeur à Joinville, Daia, le secrétaire de l’éducation de Sao Francisco (secrétaire ça veut dire chef), et Joaquin, son fils de 10 ans, aussi mignon que le mien.
J’avais l’impression qu’Alessandra et Daia se connaissaient depuis toujours, mais non, c’est mon arrivée qui les a fait se rencontrer, par la magie des connexions. Ce qui est sûr, c’est que ces deux-là rivalisent de générosité et de gentillesse.
Daia avait lu sur ce blog que j’avais senti des parfums français à ma sortie de l’avion à São Paulo. il a réparé largement cet affront du Brésil à la France avec un bouquet de fleurs locales, un panier garni d’échantillons de plantes odorantes de son jardin, des fruits savoureux, dont un cambuca qui avait muri plus tôt que ses congénères.
Alessandra m’a apporté le précieux livre de 2004 « São Francisco do Sul, Bien au delà du voyage de Gonneville », introuvable en librairie, et m’a invitée à dormir chez elle à Joinville pour cette première nuit.
Pour arriver à Sao Francisco, qui est une île, il y a une grande route rapide (sauf aux heures de retour des plages, où ce n’est qu’un embouteillage).
J’ai eu la chance d’arriver par l’autre route, celle qui fait prendre deux bacs pour traverser la baie… Un peu de vent, du soleil, des oiseaux, des îlots déserts, d’autres avec des jolies maisons à louer. Les collines de l’Île de Sao Francisco au loin…
Au XVIème siècle bien sûr il n’y avait pas ces constructions, ni exactement la même végétation, mais cet endroit a été préservé, avec ses deux écosystèmes, mangrove et mata atlantica, et il me plaît de penser que Gonneville et ses hommes ont été aussi émerveillés que moi.
A l’arrivée à São Francisco do Sul, je suis attendue (au café) par les membres de la Fondation Culturelle, dirigée par Andrea, qui connait parfaitement toute la ville, et ses habitants.
Dani, au Français impeccable, me sert de traductrice. 24 heures plus tard, j’ai l’impression de la connaitre depuis toujours.
Ce premier jour, on me montre le tour global de la ville, en passant notamment par cette Petite place des amis, où habite Jamille, responsable du tourisme. C’est un petit lieu de convivialité créé par le voisinage. Chaque famille a son drapeau. L’un des voisins explique avec humour que c’est la République Anarchiste du Petit Honfleur.
Nous partageons avec ces représentants de la ville la volonté de mieux faire connaitre l’histoire de Gonneville et d’Essomericq. La ville y a bien sûr un intérêt historique, culturel, et touristique. Mais l’implication personnelle de chacun pour m’accompagner dans ce projet et me faire me sentir au mieux va bien au-delà du rôle de représentation.
Merci les amis !

C’est merveilleux! Je m’y vois, je m’y sens … merveilleux et les photos aussi… besos à tous les amis..
Accueil à la brésilienne 🙂
Profite bien de ce beau voyage !
Des bises parisiennes