A São Francisco do Sul, plusieurs monuments, oeuvres ou éléments du patrimoine célèbrent le voyage de Gonneville, le départ d’Essomericq, et le lien entre Honfleur et São Francisco do Sul.
J’ai déjà évoqué l’oeuvre de Juarez Machado pour commémorer le 500ème anniversaire de l’arrivée de Gonneville, ainsi que la Petite Place des Amis, si conviviale, où j’ai été invitée un soir à déguster un délicieux poisson.
Visitons ensemble la petite ville.
A l’entrée du musée historique, un panneau présente rapidement l’histoire qui m’intéresse.
Notez que, dans ce texte, Binot/Iça-Mirim se marie avec la fille de Binot/Gonneville, qui s’appellerait Suzanne – version qu’on retrouve ailleurs. Or, dans le papier familial donnant la filiation d’Arosca jusqu’à mon grand-père, l’épouse d’Essomericq s’appelle Marie Moulin et est la nièce du capitaine. Certains textes parlent eux de 2 épouses successives. Où est la vérité ?
Au Musée national de la Mer, c’est une maquette du navire, l’Espoir, que l’on peut admirer, au tout début d’un circuit très vivant montrant de nombreux bateaux de la région.
Au parc écologique, à l’issue d’une jolie petite promenade en spirale autour de la colline, dans la forêt, le visiteur est interpellé par une statue.
C’est bien notre Iça Mirim, tenant contre lui un rapace, un singe et un petit dauphin, animaux que j’ai eu la chance de voir aussi dans la région.
Ci-dessous le texte proposé au visiteur, signé par l’ancien maire de la ville (c’est aussi une version « Suzanne » ; notez également le « Palmier »).
Malheureusement, il n’est pas précisé qui est l’artiste qui a fait cette statue, que j’ai trouvée très réussie dans l’expression de saudade du personnage.
Habitants de la ville qui me suivez, si quelqu’un à plus d’informations sur cette statue, obrigada !
Les jours de vent, le drapeau de Honfleur flotte juste à côté de celui du Brésil.
Avant de quitter les lieux les Normands avaient planté une croix sur une haute colline. Elle est toujours là … même si ce n’est pas La Croix originelle, mais une réplique installée en 1947 pour le centenaire de la ville. Je n’ai pas pu y accéder, mais on la voit bien de la ville. Je ne sais pas si l’inscription de Gonneville a été reprise.


La carte de la ville montre que deux rues ont été baptisées respectivement Rua Binot Palmier (sic) de Gonneville, très longue, dans les faubourgs, et Rua Iça-Mirim, plus courte.
Echo lointain des rues Arosca et Essomericq de Honfleur !
Mais outre le patrimoine insitutionnel, le secteur privé utilise également les noms de nos illustres personnages.
Ainsi, tous les jours, voire plusieurs fois par jour, j’ai bu le café et savouré des délicieux pão de queijo chez Binot. Même si, suite à agrandissement, le nom officiel de la boulangerie-café est Panificadora Sao Francisco, tout le monde continue à se donner rendez-vous « chez Binot ».
Près d’une plage, j’ai également vu cette pancarte. Lors de mon prochain séjour, j’irai goûter leurs pâtisseries !
Pour finir cette visite thématique, il m’a plus de croire que cette tapisserie, sur le mur devant la chambre de la Pousada Baia do Sul où je résidais, et réalisée probablement par la propriétaire des lieux, représentait l’Espoir.